La matière visée est dédiée aux premières années mais rien n'empêche à d'autres élèves de se joindre au cours, par curiosité, rattrapage ou autre dessein. (@Winnie Carrow ; @IJAYA STONE; @Veredis S. Beurk; )
Participation non obligatoire mais vivement conseillée pour faire gagner des points à sa maison & des mornilles pour son propre compte.. Vous gagnez des mornilles/points si a) vous répondez à des questions b) si vous posez des questions. En plus des mornilles collectés par réponse rp au cours.
Si j'ai oublié des élèves, qu'ils n'hésitent pas à se joindre au cours.
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Dix neuf heures. L'hiver, la poudreuse meurtrière. Qui blanchoie folioles, qui platine adventices. Sous la voûte étoilée, les brises chantonnent pieux oremus contre l'endothélium de granit et ramènent parfum des bois. Une odeur d'écorce et de pin, d'adonide et de bête sauvage. Ribote de bestioles maigres comme des coucous hantant l'interdit et couinant béatilles. Un milieu hostile, bavant horreur, où petiots ne devraient s'y aventurer à moins d'y risquer fragment de couenne...
Sorgue nue. Sans échillons, sans moutons de poussière garnissant la voûte. Linceuil noir tavelé d'astres, dominé par clair de lune. Une nuit froide, parfaite pour enchanter mirettes des lardons, pour charmer piétaille juvénile.
A l'apex du sérail, nichée sur balcon, l'éternelle moire agates sur bouquet de gamètes satinant noirceur. Constellation rutile sur cristallin, dégueule frissons, chair de poule jusqu'au râble creux. L'immensité à portée de phalanges. L'homme et l'ambition. L'éphémère et l'Univers. N'a t'il outrepassé l'impossible, en franchissant l'éther, gravissant l'espace et foulant la lune de son alme audace? Peut-il se prétendre Dieu après cet exploit?
Faunesse s'ébroue. Parfum chatouille la truffe. Remugles délicieux, senteurs exquises d'une jeunesse se pressant nuitamment dans le colimaçon de la tour pour se frayer chemin jusqu'à la salle d'Astronomie. Au culmen du vieux château, là où chuchotent les astres, prêt à s'encrasser la brioche de songes inaccessibles. Premier cours pour Virgile. Saurait-elle se préserver de quelques incartades? Délinquant ou modèle, quelle sorte de mouflet allait assister à son cursus?
"Bonsoir"
Oraison malicieuse, timbre viril accueille, laissant flotter le doute aux minots. Des visages de poupons, des carcasses pleines d'énergie. Debout, dressée près du balcon, la flavescente lorgne minipouces se conjuguer dans l'âtre froide et venteuse. Mieux valait se prémunir de laine aux portes de l'hiver. Insensible au frimas, elle gravite jusqu'au troupeau, l'échine droite, l'allure géante parmi les nabots en jupe cravate.
"Bienvenue au cours d'Astronomie"
Se moisit-elle d'un sourire. L'hiver et ses longues nuits propices. Un chapitre s'ouvre, propre aux rêves, aux chimères de l'azur.
"Je m'appelle Virgile Selwyn. Je serai votre professeur pour cette année..."
Léonin ronron. Le labre s'étire sur kaolin vélin. Un prénom inconnu, un patronyme familier. Elle n'ignore pas les aléas menés par la branche cousine. Les descendants crottés dans l'infâme, ayant inclinés cervicales pour Tom Elvis Jedusor. Mais elle soupçonne déjà les rumeurs à son encontre. Les potins, les commérages de marmouset sur sa nature. S'en gouaille t'elle, curieuse et espiègle, préparée à encaisser les imprudents appétits passionnels.
"Mettez vous à l'aise, debout ou assis, vous n'aurez pas besoin de vos bouquins. Vous êtes autorisés à porter tenues qui vous sied pour supporter cette fraîcheur rude. Pull, manteau, allons même jusqu'au plaid pour les grands frileux"
Clairière de roche et de courants d'air. L'obscurité rompue par crachins d'argent depuis le balcon et dizaine de chandelles flottant dans l'éther. Virgile s'esquisse calme et avenante à l'aube de ce premier cours. Sous cotte blanche et culotte noire, sans rondeurs ni bourrelets, l'Infinie vomit silhouette androgyne bien difficile d'interpréter, même après mise en lumière d'identité. Pâle comme Severus, élancée et droite comme Minerva, malicieuse comme Albus, discorde des genres, anarchie de style pour l'anomalie embauchée parmi les antiques pierres.
"Commençons en douceur par les bases. Pouvez vous me dire de combien de planètes confirmées est composé notre système solaire? Qu'est-ce qui fait qui la Terre se distingue parmi les autres?"
Juger l'ignorance ridicule où les bases fondamentales de ces garnements. A l'envie de brûler leurs synapses, boucaner dendrites de réflexion et d'avidité. Transposer anastase d'humeurs pour les vastes Cieux. L'ambition d'extirper moindre trousse-pet de ses lacunes pour beuvotter flot sidéral d'une physique longtemps étudiée par les grands ingénus du passé. Pourra t'elle atteindre ce but?
Il y avait comme quelque chose de... mystique, lorsqu'on a cours à la nuit tombée. Pourtant, il n'était pas si tard, mais durant la saison froide, la lune était d'une meilleur compagnie que le soleil. Dans ce cas, la question était plutôt : est-ce que cela aurait été la même chose si Eirian se rendait pour un cours d'Histoire de la Magie ? Ou bien de botanique ? Non, pour sûr. Si l'enfant contemplait ainsi les terribles escaliers dans un état entre la rêverie, la crainte et la sérénité, c'est parce que la teneur de l'enseignement qu'elle allait suivre recelait d'un savoir ancestral et qui se contemplait dans l'obscurité. Dans son village perdu au bout du monde, il était de coutume qu'on admire les étoiles, loin de toutes lumières artificielles, un plaid sur les épaules et une tasse de thé entre les mains. C'était le moment des histoires, des contes et légendes, mais aussi des Centaures dont la petite n'avait qu'admiration pour ce peuple qu'elle ne pouvait approcher. C'était aussi les odeurs, celui du bois calciné, des infusions de feuilles, des volutes d'encens et des occupants de la forêts, aussi inquiétant que cela puisse être. Mais ici, dans cette école, à quoi cela ressemblait l'Astronomie ?
Ce fut avec cette petite pointe d'appréhension lui enserrant l'estomac, que la jeune Verbena gravit ces agaçants escaliers jusqu'aux tours. Est-ce qu'un jours elle pourra apprécier cette invention de Sorciers ? En attendant, la porte qu'elle entreprit d'ouvrir lui arracha un frisson d'angoisse ; les rouages vieillis résonnaient sinistrement dans le silence. Timidement et sans courage, l'enfant se glissa à l'intérieur et s'autorisa un regard envers, ce qui semblait être, son enseignante.
— B-bonsoir Madame...
Tu ne te fis pas prier pour t'installer... T'installer où ? Première surprise ; ce n'était pas une salle de classe. A dire vrai, c'était assez cosy, non sans lui rappeler sa pièce chétive du Château qu'est la salle de cours runiques. Son choix se fit très rapidement, à choisir entre rester debout ou se lover dans un pouffe, il n'y avait pas à réfléchir. Par contre, il est vrai qu'il faisait un peu frais et l'enfant s'empressa de refermer sa cape contre son petit corps frêle, armure contre le froid hivernal. La prochaine fois, elle prendra son super plaid aux couleurs de sa maison ! Ha, comme elle avait hâte !
En silence, Eirian sortit de quoi écrire sur ses genoux et attendit patiemment que tout le monde soit présent. Tu observes aussi cette femme, qui t'intrigue, il faut l'avouer. Elle était belle dans sa noblesse, droite et fière, d'un âge difficile à cerner, où le peu de rides soulignent une certaine sagesse. La petite Verbena éprouva aussitôt de la sympathie pour elle ; peut-être que sa ressemblance avec sa Völva l'y aidait aussi.
Le cours commença ainsi au moment où la première question tombe dans le silence. D'habitude, Eirian n'aurait pas pris la peine d'y répondre ; la discrétion était de mise, surtout depuis que des mauvaises langues prêtaient à sa petite personne une affection à ce qu'ils appelaient « La Magie Noire ». Entre ça et le sentiment d'être une étrangère parmi eux, l'enfant ne participaient plus en cours, même si elle connaissait la réponse. Mais faut croire que c'était différent en ce jours, peut-être parce que ce cours n'en ressemblait pas en, ou parce qu'il recèle d'une connaissance qui n'était pas exclusive à l'univers de l'Ordre d'Hermès, ou était-ce à sa fascination pour les cieux nocturnes ou simplement parce qu'ici, qu'elle se trompe ou non, on ne la verrait pas comme une bête de foire. L'Astronomie appartenait à tout le monde, quelques soient son rang, sa race et ses pouvoirs. La main se lève timidement et attend qu'on lui autorise à parler :
— On dit qu'il y a neuf planètes : Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton... La Terre est différente parce qu'elle est la seule à accueillir différentes espèces, d'animaux ou de végétaux, grâce à son atmosphère... On dit que les autres planètes sont inhabitables...
Les élèves suivants sont priés d'assister au cours obligatoire d'Astronomie: @MEADOW A. QUINN / @EIRIAN ALMASDÓTTIR / @EDWA D. BLACK Participation non obligatoire mais vivement conseillée pour faire gagner des points à sa maison & des mornilles pour son propre compte.. Vous gagnez des mornilles/points si a) vous répondez à des questions b) si vous posez des questions. En plus des mornilles collectés par réponse rp au cours.
Si j'ai oublié des élèves, qu'ils n'hésitent pas à se joindre au cours.
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L'hiver. Marasme dévore, frimas riffaude. Insensible à ces miasmes, sibylline toise marmaille. Des garçons et des filles aux haillons uniformes. Des embryons adultes, des synapses flexibles et proactives. Multitude d’odeurs, potée d’arômes gratouille l’arête de l’aciculaire museau. Entre essences naturelles et parfums chimiques, entre sucré-salé de pancakes et de fromage graillés à la hâte, c’est un immodeste empyreume qui laboure la zone corticale. Une capiteuse pagaille. Pourtant, l’Eternelle ne s’émeut nullement. Les onyx rasent binettes dans une vétilleuse autopsie. S’attardent sur un minois en particulier. Un bon grelot, mignarde javotte. La première à riposter un oracle de réponse.
« Correct mademoiselle Almasdottir »
Elle essuie un bonace sourire, rudoyée d’un usuel altruisme. N’est-il plus ineffable agrément que la curiosité des popelins ?
« Dix points pour Poufsouffle. Vous avez apporté quelques détails supplémentaires »
Il est bon d’encourager les neurones ensuqués, à une heure où pointillent mirages et fantasmes.
L’onirisme flagorne le timbre, palpite d’un rêve insaisissable. Dans le cénacle des Grands Rêveurs, le professeur lorgne petiots et s’en détourne pour joindre balcon, par-delà lequel se constellent un tapis d’astres. Une coupole bleue nuit, mouchardée par essaim d’éphélides brillant d’un blanc diamantin.
« Dites-moi les enfants. Que voyez-vous là ? Ce qu’on appelle étoiles. Quelles sont-elles ? Des planètes ? Pourquoi sont-elles si nombreuses, alors que notre système n’en compte qu’une poignée ? Pourquoi brillent-elles ? »
Tant d’énigmes talonnant le crâne et gouleyant les prunelles de grisantes chimères. Que n’ont-ils rêvés des étoiles, les ambulants voyageurs, les oiseaux de nuit. Dans une torsade des hanches, colosse se retourne vers croquignolets, la lucarne moirée d’un lovelace auréole.
« Et pourquoi, nuit après nuit, jour après jour, lorsque le ciel de déshabille de moindre nuages, pouvons nous retrouver certaines étoiles, familières. Je citerai par exemple la Grande Ourse, notre boussole céleste. Des réseaux familiers, comme des étoiles différentes. A regarder le ciel qui change, qui semble se déplacer. Pourquoi? »
Tant de questions. Un mécanisme de réflexion, où chacun ne cueille pléthore de théorie indigeste, où moindre brioche boucane synapses à s'interroger, à serpenter jusqu'à bluette de raisonnement. Une méthode qu'elle préférait au simple bourrage de crâne. Un bon stimulus pour ces évaltonnés pierrots.
Jusqu’où allaient leurs connaissances ? Jusqu’où la curiosité s’étoilerait dans ces cœurs avides ?
Brrrr. Mais qu'est-ce qu'il fait froid dans cette classe. Vive les pulls et les cols roulés. Les robes chaudes, les tasses de thé et les châles sur les jambes. Langoureuse allongée sur ma chaise. Le bruissement des voix de mes camarades entament à peine le chant des ailes de l'oiseau de nuit. Silence elles sont. Ils sont bruits ces enfants. Je ne ferme pas les yeux, ce serait manqué le meilleur. La voûte étoilée emplie mes prunelle. Au dessus mes mains caresses les volutes célestes et brillantes. Je dessine les constellations du bout de mes doigts. Songeant que se sont les mêmes étoiles qui ont surprit la naissance de ma mère comme de la mienne. Éternelles qu'elles nous paraissent elles sont elles aussi soumisent à l'entropie. Cela m'en donnerais presque les larmes aux yeux. Que la mort acceuille tant de lumière n'est-ce pas merveilleux ?
J'écoute à peine les mots de notre professeur. Mais j'aime bien le timbre de sa voix. Je me souviens que je l'ai regarder entrer et marcher vers nous. Silhouette comme détachée de l'ombre. J'en aurais presque applaudi. Il en émane une hautaine simplicité. Ce prof là à quelque chose en plus de son nom maudits de certains et de sa silhouette androgyne. Mon oreille attentive encore à ce moment-là aura noté le 'Virgile'. De ces noms qui n'ouvrent aucune prise à l'interlocuteur qui s'interroge. Encore bravo ! Une vraie maestria, un vrai maestro, du mystère. Ajoutez la nuit et secouez. Le résultat ? Dites-le moi. Moi j'en souris et j'engrange cette importante leçon à défaut de m'intéresser à celle donnée à mes camarades.
Délaissant un instant ma contemplation des étoiles je sors un livre d'astrologie, pas notre manuel scolaire. Mais un d'astrologie védique. J'en suis encore à comparer l'occidentale de l'indoue. Ce qui n'est pas si simple. Pour deux formes de magie si proches, l'etude est coriace. Et bientôt je m'attaquerais à celle chinoise.
Je me penche vers ma voisine qui a eue le malheur d'etre de corvée avec moi pour suivre ce cour et lui chuchote, non sans mettre assurée d'un coup d'oeil que le prof était à l'autre bout de la salle.
"Pourquoi on se coltine un cours de première année ? Si encore on parlait de plasma, de magnétosphère ou des pouponnières d'étoiles ?" [/color Et ma voisine de me répondre sur le même ton. "Dois-je te rappeller tes notes en cours de divination ? Si on ne fait pas un effort, toi surtout, le prof va t'arracher les yeux. Lâche tes bouquins, de toute façon on se demande à quoi ils te servent vu que t'oublie toujours tout et laisse moi écouter.
Je hausse les épaules. Franchement j'ai l'impression d'avoir redoublé de classe. Plusieurs fois. Comme si me faire recommencé du début allait me motivé à avoir de meilleures notes. Le prof de divination peut bien croire me punir ainsi mais je ne me laisserais pas faire. Puis je m'apprête à me plonger dans mes propres études si aucune idées ou questions intéressantes ne s'en vient égailler ce cours assommant.
La noire vaporeuse engloutissait dans une marée de houles suggestives la voûte pervenche. L’instant était au couchant. Le toit du monde esquissait doucement ses sémillantes ballerines, gratifiant le gratin sorcier d’un liard de suavité.
L’algide suroît de l’hiver piquetait le pinacle de sa truffe, couperosée à l’image de son anarchique toison qui s’embroussaillait dans un véritable médrano. Champêtre cavalcade sur l’échine de son balai, féconde largesse de son tuteur. @Severus Rogue obombrait si bien sous son haubert de contenance une effusion de tendreté dont elle disposait à foison.
« Waaaaaaahouuuuuuuuuuuuu »
Giclée d’alacrité. Winnie valdinguait dans l’horizon bleu, croquant des totons dans l’air qu’elle tranchait de son robuste assaut. Exode sur un nuage d’impesanteur. Après quelques ardeurs partagées avec son équipe, elle s’était dévoyée à l’écart pour folâtrer sur l’inflexible hanche de la tour d’astronomie. Léchant de son assiduité son piédestal pour croquer entièrement son épluchure, elle se fondait jusqu’à son mamelon, dilapidant la désescalade de sa baguenaude dans une ascension hyperbolique.
Avortement du vermillon à l’embrasure de la niche, considérant avec ébriété les soyeuses nébuleuses qui déhanchaient dans le ciel. Concise inertie dans le nègre abîme. Quelque chose, ou plutôt quelqu’un, s’était arrogé son obligeance. Soulignant d’une indéfinie prunelle le contour efflanqué du professeur d’astronomie, @Virgile Selwyn, Winnie semblait s’être, l’espace d’un instant, annihilée. Quelques insurgées capucines flattaient dans le pampero son promontoire olfactif, retroussé sous l’émoi. Elle était là, insaisissable cariatide s’alignait parmi les contreforts de la tour. Cerbère de la sorgue et de ses lucioles, elle semblait les polir de sa seule présence. Était-ce l’esquisse d’un simple caprice ? Non. Dans l’houache de son entité, une compagnie de fraîcheur. Quelques caboches familières s’ébauchaient dans l’échine de Selwyn, dont sa jeune comparse @Ijaya Stone. Aurait-elle haché l’amorce d’un cours ? Oups.
Embryon de frivolité. Rivières pourpres s’immolaient du néant pour s’enliser sur les racines du professeur. Les bourgeons allongeaient finaude coquetterie, épinglant sans un chat de mésaise les tranchantes de son aînée. « Pardonnez mon intrusion léonine, professeur Selwyn. Il semblerait que les lucioles m’aient convoyée jusqu’ici… » Les syllabes dodelinaient sur sa lécheuse dégourdie. Hardie litanie. Les phalanges droites embrassaient le balai, leurs jumelles louvoyant les quelques rétives écarlates qui enchatonnaient sa frimousse. « Une nuit aussi exquise ne peut qu’être seyante pour un cours d’astronomie » Ponctuant son inclination vers Ijaya d’une dernière lucarne inquisitrice à l’égard de l’insondable dragon, elle se fragilisait de troublants friselis.
« Coucou » L’écho d’un exigu bourdonnement. Winnie se courbait à la droite d’Ijaya, madéfiée d’un manifeste agio.
Le sang monta naturellement à ses petites joues bien rebondis bien caractéristique des minois enfantins. Il fallait avouer qu'il y avait quelque chose de bien gratifiant et satisfaisant d'offrir au professeur une bonne réponse. Du côté d'Eirian, cela se traduisait surtout à un soulagement mais aussi à une fierté bien dissimulé derrières ses iris chocolatées ; elle était peut-être une Verbena et, de ce fait, elle avait peut-être grandi dans une éducation et philosophie bien différentes de nombreux de ses camarades aux origines sorcières sous l'égide de l'Ordre d'Hermès, en plus d'avoir vécu dans un village paumée au beau-milieu de la forêt sans télévision, téléphone ou autre médias... Mais ! Elle savait quand même des choses ! Et toc ! En plus, elle avait apporté des points à sa maison, et ça, il fallait l'avouer, c'était la petite cerise sur la gâteau ; un petit plus pour faciliter, à ses yeux, son acceptation parmi ses petits camarades blaireautins - bien que, il est vrai, elle ne pouvait pas mieux tomber comme maison pour apprendre à se faire une place dans cette partie de son héritage, tout comme l'apprendre et l'accepter -. Ce n'était peut-être pas énorme, mais des petits points, plus des petits points, ben ça faisait plus de points ! Même si elle ne comprenait toujours pas cet intérêt de mettre les maisons en compétition, ça fait plus des tensions qu'autre chose, mais bon...
Après, est-ce que le petit bout de chou savait tout ? Non, pour sûr. Bien qu'elle appréciait l'astronomie, ce n'était pas un enseignement dont elle se penchait particulièrement lors de la lecture des ouvrages scientifiques de la bibliothèque de son village. Pour le peu d'ouvrages scientifiques qu'ils avaient... Alors, quand l'étrange Madame d'une grande noblesse qui lui était désignée comme professeur posa des questions un peu plus poussées et qui méritaient réflexion, l'enfant était quelque peu perdu ; pourquoi sont-elles si nombreuses ? Ben euh... Aucune idée... C'est pas la petiote qui l'avait décidé ainsi, donc... Pourquoi brillent-elles ? Parce que c'est composé de... d'une sorte de feu/lave ? Pas sûr pour celle-ci. Et enfin, que sont-elles ? Ben pour revenir à l'autre question, elle n'était pas vraiment sûr de quoi était réellement composée une étoile. Vague souvenir que c'était une sorte d'histoire de gaz, mais vu qu'elle n'était pas sûr non plus, elle préférait se taire. Pour le reste, elle avait une petite idée...
Mais fallait-il qu'elle garde le silence ? Un petit regard en coin lui montre qu'ils n'étaient pas tous motivés en ce cours. Quelques discussions murmurés, adolescents frivoles et peu attentifs, ou volontairement rêveur. Eirian laissa le temps s'écoulait un peu, jusqu'à ce que silence devient quelque peu malaisant : personne, réellement ? Pourtant, Madame Virgile avait l'air sympathique... Non, vraiment, personne ? La petite Verbena retint un léger soupir. Elle ne tenait pas trop à se faire remarquer non plus, mais, puisque personne ne semble pressé de répondre, elle leva la main, preuve que cette Madame lui ait fait une bonne impression pour que la petite veuille faire avancer le cours :
— Je ne sais pas tout mais... Pour la dernière question... Je pense, mhmm... Parce que les étoiles ne bougent pas ? C'est les planètes qui le font. D'ailleurs, on tourne autour d'une étoile, qu'on a appelé Soleil... Donc, on retrouve toujours les mêmes étoiles tous les soirs car elles n'ont pas bougées... ?
Bon, elle n'était pas vraiment sûr et le simple fait d'avoir exposé sa supposition a fait, à nouveau, teindre ses joues en pivoine. Mais c'était la participation qui comptait, plus que la bonne réponse, non ?